Focus Kinuyo Tanaka
La perle du cinéma japonais
Alors que ses films sont restés jusqu’à ce jour invisibles en France, Kinuyo Tanaka (1909-1977) fut pourtant l’une des plus grandes vedettes du cinéma japonais. Avec une carrière qui commence dans le cinéma muet et qui finit à la télévision, son parcours est un des plus impressionnants de l’âge d’or des studios. Elle signera d’inoubliables portraits de femmes, portraits qui témoignent d’une voix singulière dans la grande histoire du cinéma japonais classique.
Grâce à Carlotta Films, l’œuvre invisible de la « mère » du cinéma japonais va enfin pouvoir être découverte en France à travers de somptueuses restaurations.
Kinuyo Tanaka
Kinuyo Tanaka fut une actrice mythique de l’âge d’or du cinéma japonais, qui a tourné dans plus de 200 films, devant la caméra d’Ozu, de Naruse (qui la révèle à l’étranger avec La Mère, sorti en France en 1954). Kenji Mizoguchi lui confie des rôles de femmes engagées, à la personnalité complexe. Plusieurs chefs-d’œuvre naissent de cette collaboration, notamment Les Contes de la lune vague après la pluie. En 1953, elle décide de passer à la réalisation dans une industrie qui ne compte aucune femme cinéaste. Elle rencontre alors une violente levée de boucliers de la part de ses mentors (en particulier Mizoguchi). Elle y parvient finalement avec l’aide du jeune studio ShinToho, de son fidèle ami Yasujiro Ozu. Kinuyo Tanaka tourne six films, résolument libres, parfois provocants, et place les femmes en figures de proue de son cinéma, qu’elles soient maîtresses, prostituées, poétesses, héroïnes ou victimes des tourments de l’Histoire.
À voir, à lire, à écouter
Kinuyo Tanaka, pionnière du cinéma japonais (Festival de Cannes)
Histoire permanente des réalisatrices (Festival Lumière 2021)
Le cas Tanaka (Marché international du film classique 2021)
La splendeur du regard d’une pionnière du cinéma japonais (Le Monde)
Kinuyo Tanaka, réalisatrice méconnue (Télérama)