Cinéma

Jacques Tourneur

La magie de la suggestion

Fils du Maurice Tourneur, Jacques Tourneur a commencé à travailler avec lui comme script puis second assistant… avant d’être embauché par Metro-Goldwyn-Mayer comme réalisateur en 1934, puis à la RKO pour diriger les films d’épouvante du studio, marque un tremplin important dans la carrière du cinéaste qui s’épanouit dans le cadre de la série B.

Sa collaboration avec le producteur Val Lewton pour La Féline marquera à jamais le cinéma de Tourneur, et se poursuivra, avec deux autres films fantastiques : Vaudou et L’Homme-léopard. La diversité des registres abordés par Tourneur témoigne d’un même goût de l’intime, des ombres, de l’invisible et de l’art de dessiner des personnages – notamment féminins – secrets et profonds.

L’Effet-bus, technique cinématographique dont il est l’inventeur, est devenu un classique du cinéma fantastique. Elle consiste à briser brusquement la tension d’une scène (l’apparition d’un chat dans le champ par exemple), manipuler le regard du spectateur, le surprendre et renforcer l’intensité d’une séquence.

« Moins on voit, plus on croit. Il ne faut jamais imposer sa vision au spectateur, plutôt l’infiltrer petit à petit » disait-il.