The Souvenir (Partie 1/2)
Partie 1
Au début des années 80, Julie, une jeune étudiante en cinéma qui se cherche encore, rencontre Anthony, un dandy aussi charismatique que mystérieux. Prise sous le charme de cet homme plus âgé, elle se lance aveuglément dans ce qui s’avère être sa première véritable histoire d’amour. Malgré les mises en garde de son entourage, Julie s’enferme peu à peu dans une relation toxique, qui pourrait bien menacer son avenir.
Film en deux parties, The Souvenir, de la cinéaste anglaise Joanna Hog, est son œuvre la plus émouvante, la plus sensuelle et la plus personnelle – un portrait libre et sensible d’une jeune réalisatrice – fictive – qui ressemble, du moins en apparence, à Joanna Hogg elle-même. Une femme qui cherche à s’affirmer artistiquement, tout en vivant une histoire d’amour ravageuse qui la transporte et la réduit au désespoir.
Joanna Hogg s’est faite connaître pour ses études sans concession du couple et des rapports familiaux, mais aussi pour le climat si particulier de son œuvre : grâce à la précision de son trait, à ses plans picturaux et à la force émotionnelle de ses récits, ses films sont envoûtants. Cette fois, elle s’empare des codes de la tragédie romantique et du parcours initiatique pour en proposer une œuvre résolument personnelle.
Les scènes se répondent de manière mystérieuse, comme les pages empreintes de souvenirs d’un album photo, évocatrices d’une époque et d’un lieu, mais aussi d’un monde intime. Et tandis que le spectateur semble feuilleter ces pages, il est, tout comme Julie, surpris, émerveillé, bouleversé.