The Souvenir (Partie 2/2)
Partie 2
Sortant durement éprouvée de sa liaison avec Anthony, homme séduisant et manipulateur, Julie cherche à faire la lumière sur l’existence fictive qu’il s’était inventée et à mettre de l’ordre dans ses propres sentiments. Lui vient alors une idée un peu folle: et si elle consacrait son film de fin d’études à cette douloureuse histoire d’amour ? Peut-on vaincre ses blessures en mettant en scène un épisode de sa propre vie ?
Film en deux parties, The Souvenir, de la cinéaste anglaise Joanna Hog, est son œuvre la plus émouvante, la plus sensuelle et la plus personnelle – un portrait libre et sensible d’une jeune réalisatrice – fictive – qui ressemble, du moins en apparence, à Joanna Hogg elle-même. Une femme qui cherche à s’affirmer artistiquement, tout en vivant une histoire d’amour ravageuse qui la transporte et la réduit au désespoir.
Joanna Hogg s’est faite connaître pour ses études sans concession du couple et des rapports familiaux, mais aussi pour le climat si particulier de son œuvre : grâce à la précision de son trait, à ses plans picturaux et à la force émotionnelle de ses récits, ses films sont envoûtants. Cette fois, elle s’empare des codes de la tragédie romantique et du parcours initiatique pour en proposer une œuvre résolument personnelle.
Les scènes se répondent de manière mystérieuse, comme les pages empreintes de souvenirs d’un album photo, évocatrices d’une époque et d’un lieu, mais aussi d’un monde intime. Et tandis que le spectateur semble feuilleter ces pages, il est, tout comme Julie, surpris, émerveillé, bouleversé.