Le Dernier Round
Alfred Butler, fils de bonne famille pour qui la vie est synonyme d’oisiveté totale, doit composer avec la confusion qui s’installe entre sa personne et celle d’Alfred « Battling » Butler, un redoutable boxeur…
Le cinéma burlesque aima beaucoup la boxe, avec lequel il partageait une intense « corporéité », la faveur du public populaire et une grande rigueur scénographique. Dans Le Dernier Round, Buster Keaton retrouve un rôle qu’il avait déjà endossé dans Ce crétin de Malec et La Croisière du Navigator : le jeune homme riche ayant tout à apprendre de la vie, ici par le biais d’activités physiques. La cocasserie de ce principe narratif donne au film ses meilleurs moments : il faut avoir vu Keaton se débattre avec les cordes du ring, au moins autant qu’il se bat avec son adversaire. Le personnage du majordome ultra-dévoué est interprété par Snitz Edwards, un acteur « de second plan » formidable qu’on retrouvera dans Sportif par amour.
Accompagnement musical
Mettre en musique le témoignage d’une époque, d’un moment est une responsabilité particulière. Comme à chaque création sur un film du cinéma muet, il faut trouver le ton juste pour conduire le spectateur sans empiéter sur l’image. — Nathanaël Bergèse
Nathanaël Bergèse a accompagné Les Vampires de Louis Feuillade et Berlin, symphonie d’une grande ville de Walther Ruttmann lors des éditions précédentes de Viva Cinéma.
