Carnets de là-bas
Avec la complicité du plasticien et cinéaste Clément Cogitore exposé à LUX en 2018, la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton remonte le fil de sa mémoire pour rendre hommage, en musique et images, à celle qui lui a transmis son art : Natalia Chakhovskaïa.
Ce « là-bas » est aussi géographique que temporel et intime. Pendant le confinement, Sonia Wieder-Atherton a plongé dans ses souvenirs, se remémorant la jeune violoncelliste de 19 ans qu’elle a été, bravant le rideau de fer pour suivre sa vocation. Pendant deux ans et demi, au cœur des années 1980, elle a suivi les enseignements de la grande pédagogue Natalia Chakhovskaïa au conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Un voyage initiatique et une expérience fondamentale qui n’a cessé d’habiter la musicienne. Ces carnets ont d’abord été écrits avant de se transfigurer en musiques et en images au plateau. Projetées sur des voiles enchâssées, les images d’archives montées par Clément Cogitore dialoguent avec les œuvres de Chostakovitch, Bloch, Scelsi, Schubert, Couperin, Bach ou encore Monteverdi interprétées sur scène par Sonia Wieder-Atherton. La puissance évocatrice de ces morceaux fait résonner le passé au présent pour rendre un vibrant hommage à celle qui fut bien plus qu’un maître.