Cinéma

Trois strophes sur le nom de Sacher / À l’Est avec Sonia Wieder-Atherton

Deux films de Chantal Akerman

Trois strophes sur le nom de Sacher (France | 1989 | 12 min.)
Quand Chantal Akerman filme la musique, il y a toujours une autre histoire... Loin des captations habituelles, la cinéaste et sa complice - la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton - nous font découvrir un beau moment de la musique contemporaine. (Michel Follin)
C'est la nuit. Une chambre avec un fauteuil, une table, peut-être même à l’arrière-plan, un lit ouvert avec des draps défaits. L'intimité de notre interprète. La pièce est éclairée par la lumière qui vient du dehors. La violoncelliste revient d'une soirée qui l'a laissée pleine d'impressions contradictoires. La musique qu'elle commence à jouer, cette musique de Dutilleux, semble naître des émotions qui l'animent. Une première strophe, hésitante, bousculée, avec des allers-retours, pleine d'émotions contradictoires. Une seconde plus lyrique, et une troisième qui file comme une étoile. Un son qui traverse l'espace. Un effet d'ensemble très pur, très sobre qui laisse cette musique, qui vacille entre le contrôle et la fuite, s'exprimer avec force dans cette nuit.

À l’Est avec Sonia Wieder-Atherton (France | 2008 | 52 min.)
Akerman suit Sonia Wieder-Atherton en tournée pour une série de concerts en Europe occidentale, puis en Europe de l'Est et en Russie. “On dit d’elle que bien des scènes semblent trop étroites lorsqu’elle paraît. C’est vrai. Et qu’elle nous empoigne, nous emmène avec elle, si loin et si fort dans des zones encore inconnues, parfois sombres, parfois légères, anciennes ou nouvelles, dans un mélange de plaisir et de tension.” (Chantal Akerman)