Bushman
En 1968, Martin Luther King est assassiné et la guerre du Biafra entraîne une terrible famine. Gabriel a fui le Nigéria et vit à San Francisco, au contact de la communauté afro-américaine comme des milieux bohèmes blancs. Dans ces États-Unis très agités des sixties, sa vie d’exil est jalonnée de rencontres, d’escapades et d’errances, mais il reste habité de souvenirs et de la nostalgie du village de son enfance. Bientôt, son visa arrive à expiration…
L’originalité de ce film réside dans sa forme hybride, qui nous rappelle le cinéma-vérité de Jean Rouch et ou les improvisations de Cassavetes. Des scènes de danse, sur la musique d’Otis Redding et la soul d’époque, alternent avec des flashbacks de souvenirs d’enfance au rythme des percussions yoruba. La légèreté et la comédie laissent peu à peu place à une réalité plus âpre dont on ne révèlera rien. Ce film est une découverture, un cadeau, qui manquait à l’histoire du cinéma une Autre Amérique.