Danse

Kuroko

Ikue Nakagawa

Empruntant au théâtre japonais traditionnel la figure du kuroko – ces marionnettistes et machinistes habillés en noir pour signifier qu’ils sont invisibles – Ikue Nakagawa dévoile les profondeurs de l’intime : toutes ces facettes de notre être qu’on ne reconnaît pas et qui pourtant nous soutiennent.

Dans le théâtre Kabuki et Bunraku, les kuroko sont des marionnettistes et machinistes vêtus de noir de la tête aux pieds. Ils déplacent les décors et objets sans faire partie de l’action qui se joue sur scène.
Comme des ombres, ils sont toujours là quelque part, mais leur présence n’est pas reconnue. Dans cet esprit d’effacement de soi, une expression japonaise « kuroko ni tessuru » signifie d’ailleurs arranger les affaires de quelqu’un sans demander de reconnaissance.

La chorégraphe, danseuse et dessinatrice Ikue Nakagawa s’est intéressée à cette figure du kuroko en remarquant les petits personnages sombres qui habitent ses dessins et en comprenant qu’ils représentaient des parties d’elle-même. Dans un environnement fait d’une cloison qui compartimente l’espace, de superpositions de lumières, de bruits du quotidien et de jeux de dévoilement, ce troisième solo est aussi introspectif qu’immersif. Ikue Nakagawa nous fait véritablement plonger dans ce qui compose l’être : une multitude de couches, un feuilletage de zones d’ombres et de lumière, des peurs cachées, des émotions ignorées, tous ces autres soi qui existent sans qu’on les voie.

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Conception et interprétation - Ikue Nakagawa
Composition musicale - Patrick Belmont
Lumière - Matthieu Vergez, Ryoya Fudetani
Régie lumière - Lucas Baccini
Scénographie - Camille Panza, Léonard Cornevin
Collaboration artistique & regard extérieur - Lorenzo De Angelis, Taka Shamoto, Salomé Genès
Durée - 50 min.

Avec le soutien de l'Onda

 

+ Audio-description
Le spectacle est représenté par une comédienne pour les personnes aveugles et malvoyantes