Les Belles créatures
Addi, 14 ans, est élevé par sa mère clairvoyante qui perçoit l’avenir dans les rêves. Il prend sous son aile Balli, un garçon introverti et en marge, victime d’harcèlement scolaire. En l’intégrant à sa bande, ces garçons désœuvrés et livrés à eux-mêmes explorent la brutalité et la violence, comme seuls moyens d’expression et d’exister.
Dans ce paysage cinémato-graphique islandais où la réalité urbaine est très rarement montrée, Les Belles créatures est une passionnante exception, puisque le film évoque les tribulations d’un groupe d’adolescents en quête d’identité dans le Reykjavik des années 90. Le récit pourrait somme toute se dérouler dans n’importe quelle ville portuaire industrielle du Nord de l’Angleterre. D’ailleurs le film évoque irrésistiblement le bijou de Ken Loach, Sweet Sixteen (2002), un des plus beaux portraits jamais réalisés sur l’adolescence et ses tourments. Un film à voir d’urgence en compagnie de jeunes, chez qui l’histoire et les personnages devraient résonner très fort.