Ramon Lima, danseur, chorégraphe et performer

Membre de la compagnie Des prairies, dont la chorégraphe Julie Desprairies est artiste associée à LUX pendant 2 ans, Ramon Lima incarnera le projet auprès des élèves. Formé à l’Institut des arts de Brasília. En France, il a collaboré avec les chorégraphes Julie Desprairies, Anne Collod. En 2021, il créé Protopolis, une installation chorégraphique qui questionne l’appartenance et la construction des territoires.

Une archéologie du quotidien pour inventer une histoire qui nous appartient
L'archéologie est un champ dont l'objectif est d'étudier l'être humain à travers l'ensemble des vestiges d’une autre époque : outils, poteries, pièces de monnaie, bijoux, vêtements, empreintes, traces, peintures, bâtiments, infrastructures, etc. Chaque élément a des usages et des symboles spécifiques, ce qui nous donne des indices sur la vie dans le passé. Et si on pouvait inventer une archéologie du présent qui retrace les vestiges de notre quotidien, donc notre propre histoire ?

Mon quotidien redécouvert
Dans ce projet, nous donnons suite aux pérégrinations artistiques de Julie Desprairies et son équipe durant leurs deux années d’association avec LUX, autour de la thématique « Danse, eaux, canaux et chemins ». Cette nouvelle plongée est une invitation aux élèves à redécouvrir leur propre territoire à travers des protocoles artistiques qui leur proposent de l'habiter autrement. Créer des récits propres à leur relation singulière avec des lieux partagés, découvrir des nouveaux chemins, explorer d’autres perspectives, et donc, inventer des vestiges qui leur appartiennent. Une fouille archéologique où l'inventivité est un prétexte pour discuter des questions liées à la notion d'appartenance, de territoire et de communauté.

Cette proposition est soutenue par une approche transdisciplinaire qui agence des étapes de cartographies, d'écritures de récits, de fabrications plastiques et chorégraphiques. Les élèves s’appuieront sur des caractéristiques du réel pour inventer une relation singulière avec l'espace qui les entoure.

Cartographier l’espace que nous entoure
Divisez la classe en 4 groupes (les verts, les bleus, les rouges, les jaunes). Demandez à chaque groupe de faire une récolte de 10 éléments dans le voisinage (leur quartier, les alentours du collège) qui porte la couleur de leur groupe. Il s’agit de prendre en photo des objets et de noter précisément leur emplacement, c’est-à-dire où on peut les retrouver (l'adresse, la géolocalisation – latitudes et longitudes – et la description du lieu, par exemple). Ensuite, disposez ces éléments sur une carte et tracez un chemin possible qui relie chaque élément trouvé, en créant un itinéraire pour chaque couleur.

Créez un signe graphique, une signalétique, qui représente chaque élément catalogué pendant votre fouille. Ces signes graphiques seront ensuite disposés sur la carte, afin de représenter et marquer les endroits où les éléments ont été trouvés. Vous pouvez vous inspirer de l'esthétique des panneaux, par exemple, pour ensuite créer une manière de représenter le monde réel qui vous soit propre.

Production attendue
Chaque groupe fournira une cartographie des espaces de la ville ou de la campagne, du quartier où les élèves habitent ou autour du collège. Ils dessineront une randonnée urbaine ou rurale qui relie les éléments choisis par les 4 groupes : un parcours vert, un rouge, un bleu et un jaune. Chaque groupe postera sur le site l’ensemble des images prises des éléments photographiés ; la carte globale sera aussi postée.


Je deviens un chemin de l’eau, je coule à travers le paysage…
C’est le moment de solliciter l’imagination et de fabriquer des histoires. Et si ces quatre parcours créés étaient des rivières ?Créez un récit qui raconte l’histoire d'une société fictive qui habite ces rivières imaginaires (il s’agit des parcours proposés par les randonnées créées dans la consigne précédente). Comment seraient nommées ces rivières ? Quels seraient leurs usages ? Qui seraient les personnes qui habiteraient autour ? Comment s'appellerait cette société fictive ? Quels seraient les coutumes et habitudes des habitants ? Comment se déplaceraient-ils dans ces cours d’eau ? Quelles seraient les légendes qui animeraient leur quotidien ?Utilisez des éléments du réel pour nourrir vos récits. Pour cela, imaginons les 10 éléments repérés dans la consigne 1 comme les traces de cette société inventée. Quels nouveaux usages possibles de ces éléments ? Pourquoi cette société fictive a créé ces objets ? Sont-ce des monuments, des outils, des ustensiles, des œuvres d’art ? A quoi servent-ils et quelles sont leurs histoires ? 

Production attendue
Un récit écrit qui comprend l’histoire de la rivière inventée, la description de la société fictive, ainsi que les usages des 10 éléments (choisis dans la consigne 1). Cette production sera accompagnée de 4 dessins (un dessin par groupe), dont les représentations peuvent être multiples et utiliser des techniques et supports variés, selon la sensibilité et les choix plastiques des élèves. Les textes et dessins sont postés sur la plateforme art et numérique.