Danse

Vernis Sage (Gênes, embarras et autres rougeurs)

Denis Plassard, chorégraphe & Julie Cherki, photographe
Les moments les plus gênants de la vie (garantis 100% vécus)
Au travers d’un parcours immersif, décalé et ludique
Avec deux statues vivantes, des photos et des audioguides

 

Après avoir ravi le public de LUX avec On ne parle pas avec des moufles, le facétieux chorégraphe Denis Plassard revient pour notre plus grand plaisir ! Aimant jouer avec les formes et les disciplines, à chaque nouvelle création, il s’amuse à se confronter à d’autres esthétiques. Vernis Sage est une forme hybride qui se présente comme une exposition vivante que les spectateurs visitent librement. Deux statues vivantes, sont présentées sur des socles au milieu d’un espace d’exposition. Autour d’elles une importante collection de photos présente les pires moments gênants de leur vie. Pour découvrir leurs histoires embarrassantes il faut écouter leurs témoignages dans les audioguides, car les photos ne montrent jamais explicitement l’instant gênant.

La partie chorégraphique, sur les socles, n’est pas un spectacle dans le sens où elle n’est pas « obligatoire » pour le regard. Chacun est libre de s’attarder plus ou moins longtemps pour contempler les statues humaines en train d’évoluer dans l’espace contraint du socle. Il est possible de tourner autour des danseurs·ses, de s’approcher ou de s’éloigner, il n’y a pas de point de vue imposé. La possibilité de regarder le mouvement de très près ou sous un angle improbable change totalement la perception de la chorégraphie et la lecture des détails.

La présentation de la danse au milieu d’un espace muséal modifie la façon d’aborder la chorégraphie. Les corps exposés sur des socles au milieu des visiteurs sont à la fois sacralisés (comme des statues) et humanisés (à portée de main). La partition chorégraphique joue avec cette ambivalence, ce rapport entre les personnes en tant qu’individus (V et S) et une sorte d’universalité.

Les deux partitions, synchrones mais différentes, font naturellement écho aux photos exposées autour et aux moments gênants racontés dans les cartels ou les audioguides. Les postures, les mouvements de V et S sont regardés à la lumières de tous ces indices, de ces grilles de lecture multiples mais cohérentes. La création d’une exposition vivante est l’opportunité de rassembler dans un même projet des approches artistiques qui passionnent Denis Plassard : la chorégraphie, la photographie, la création sonore, la narration, le texte et le jeu. Pour cette création originale, la photographe Julie Cherki s’est associée au chorégraphe pour concevoir cette expérience plurielle : l’objectif est de créer des points de rencontres entre le mouvement, la perception intuitive du corps et les images. La place des deux danseurs·ses est centrale, leur partition qui est une performance de plusieurs heures, est le cœur du dispositif muséal.

Ludique, troublante et amusante, cette exposition à la croisée des disciplines – arts visuels, mouvement, arts plastiques – joue avec le public et tisse des liens complices avec lui. Ce VernisSage vivant est une antithèse de l’exposition de soi sur les réseaux, un pied de nez à la narration bouffonne et retouchée des « story » virtuelles. Bienvenue dans la vraie fausse vie qui s’expose autour de vous !

Les deux jours de performance sur le plateau ouvriront l’exposition photographique de Denis Plassard et Julie Cherki. Elle sera complétée par la série Hors sol réalisée par Denis Plassard, notamment avec des étudiants et des personnels de l’Université Grenoble Alpes durant l’année.

Julie Cherki

Je suis photographe autodidacte depuis 2012 à Lyon. Je suis arrivée à la photographie par hasard alors que je travaillais dans le commerce. Mon travail s’articule autour de deux axes, mes œuvres personnelles d’auteure d’une part et les travaux de commande d’autre part. En tant qu’auteure mes projets sont le résultat d’une recherche assez peu intentionnelle en amont pour la plupart, ils explorent un besoin de fiction pour illustrer un décalage et une inadaptation au réel, au motif récurrent de l’humain dans l’espace en tant qu’accessoire ou élément de décor. Attirée tour à tour par le voyage, à la recherche de lieux atypiques et/ou insolites, et l’humain et ses états de corps, notamment dans la danse, je me sers d’ambiances pour nourrir un univers fantaisiste et esthétique à mon sens. Parallèlement j’effectue un travail de commandes dans le milieu du spectacle et de la culture principalement, la scène danse/théâtre/musique en particulier, mais aussi d’autres domaines, notamment du reportage ou du travail créatif dans différents établissements (EHPAD, CEM).

Denis Plassard

Je suis danseur et chorégraphe depuis 1990, année de la création du solo Propos. Depuis le début je suis passionné par la question du lien entre la danse et le sens. De différentes de façons j’aime la confrontation entre le mouvement et son explication, en superposant par exemple du texte (compréhensible) et une chorégraphie (indicible). Ces frottements sont abordés sous l’angle de l’humour et du décalage. Tout cela sous cela sous forme jeux, avec règles et contraintes. J’ai découvert la photographie adolescent, avant même de savoir que je m’orienterai vers la danse. Ce média m’a toujours fasciné. L’immobilité de l’image est pour moi un abîme d’une richesse infinie. Je suis capable de me laisser absorber par les photos qui sont des théâtres que mon cerveau animent et questionnent. En 2015, j’ai réuni ces 2 passions (danse et photo) dans un projet au long cours : Hors Sol. Je suis également passionné de roman-photos et diaporamas, médias « populaires » qui confrontent l’image et la narration. L’abstraction et le sens.

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Chorégraphie et Audioguides : Denis Plassard
Photos : Julie Cherki
Scénographie : Yves Perey
Interprètes vivants : danseuses et danseurs différent.e.s pour chaque VernisSage

Coproduction
LUX Scène nationale