Une Femmina

Rosa, fille agitée et rebelle, vit avec sa grand-mère et son oncle dans un petit village de Calabre, entre montagnes et cours d’eau asséchés. Son quotidien est soudain bouleversé par un traumatisme sorti de son passé, qui la lie indissolublement à la mort mystérieuse de sa mère.

Pour son premier film, Francesco Costabile fait preuve d’une grande maîtrise dans l’instillation d’un souffle dramatique qui traverse de part en part Una Femmina, avec une caméra qui insiste sur les regards, les visages, leurs expressions. La distribution frappe juste dans les choix des actrices et acteurs qui, loin des postures caricaturales du film mafieux, proposent nuances et ambivalences à leurs personnages. Lina Siciliano prête ses traits à Rosa, et on peine à croire que cette jeune femme n’est pas une actrice professionnelle, tant son incarnation incandescente brûle l’écran tendu au public…