Une femme dans le vent
風の中の牝鶏
Tokiko vit seule avec son jeune fils Hiroshi, en attendant que son mari Shuichis soit démobilisé. Elle tente de survivre en vendant ses vêtements, sans succès. Hiroshi tombe gravement malade, et Tokiko n’a pas d’autre choix que de se prostituer un soir pour pouvoir payer son traitement. De retour au foyer, Shuichi comprend ce que son épouse a dû faire en son absence, et n’arrive pas à lui pardonner.
« Je voulais faire un film qui ne soit pas seulement sur la guerre, mais qui évoque aussi le monde de la défaite. » Avec Une femme dans le vent, le réalisateur parle à la fois de la guerre et de ses conséquences, dans l’esprit voulu par l’occupant américain. L’époque propose alors de nombreuses œuvres vantant les mérites de la démocratie et témoignant des dégâts moraux causés par près de quinze années de conflit - c’est en ça aussi, qu’il rappelle Les Femmes de la nuit. Tout le ressentiment accumulé depuis 1937 semble se déployer dans cette œuvre atypique où la sérénité et la mélancolie ont laissé place à la colère. Une femme dans le vent vaudra à Kinuyo Tanaka le prix Mainichi de la meilleure actrice et sera classé 7e dans le classement de Kinema Junpo, la célèbre revue de cinéma japonaise.