Sportif par amour
Un jeune intellectuel s’essaye à toutes les disciplines athlétiques pour gagner le cœur de la fille la plus populaire de l’université. Le terrain de sport comme laboratoire comique et l’immense plaisir de voir le plus précis et le plus athlétique des acteurs du burlesque faire preuve d’une infinie maladresse sur la pelouse.
Sportif par amour est l’une des dernières pépites de Buster Keaton, grand rival comique de Chaplin, avant une traversée du désert due au contrôle des studios sur son œuvre et l’émergence du cinéma parlant. Il n’y a pas pour Keaton de petit ou de grand événement (pluie, remise d’un diplôme, confection d’un milk-shake ou course d’aviron) ni d’objet noble ou dérisoire (parapluie, bâton, balle) : tout est support de découverte, de jeu et d’acrobatie. Cette capacité à tirer poésie et imagination d’un détail prosaïque étudié avec minutie et sérieux, est le signe d’un état d’enfance dans lequel tous les jeunes spectateurs reconnaitront en cet amoureux candide et obstiné un des leurs.