Sorcellerie pour deux pianos
Par un sortilège dont ils ont le secret, le duo de pianistes Jatekok et les illusionnistes faiseurs d’ombres Philippe Beau et Antoine Terrieux, nous emmènent dans des contrées magiques, obscures et sauvages. Philippe Beau a présenté à LUX Magie d’ombres et autres tours et Hommes aux mille mains, la magie Cocteau.
La peinture et la littérature regorgent d’histoires de sorcières. Mais aux côtés de ces arts, la musique n’est pas en reste, en témoigne le concert magique qu’est cette Sorcellerie pour deux pianos. Un rideau de fils sombres habille la scène où trônent les instruments noirs. Alors que les notes folkloriques de la Danse du rituel du feu ou Une nuit sur le Mont Chauve de Modeste Moussorgski – qui inspira le dessin animé Fantasia – retentissent, des ombres mystérieuses apparaissent. Aux notes endiablées de Rachmaninov, Debussy ou Stravinski, une chouette qui écoute, une corneille qui se pose sur l’épaule d’un pianiste, loups, lutins et chimères sont créés en direct avec les mains, ou rendus abstraits par Philippe Beau. Ces figures s’accompagnent de la magie d’Antoine Terrieux, qui, en détournant le réel, ajoute des nuances d’étrange à la musique du fabuleux duo Játékok. Les sons, les ombres et les illusions se répondent pour composer un sabbat hypnotique qui troublera, à coup sûr, les petits et les grands.
