Scène pour récit nu
Adressant un clin d’œil à l’ancien nom du peep-show, Nach se met à nue sans être toute nue dans son film-performance Scène pour récit nu, où elle apparait entourée d’écrans et d’images piochées dans ses archives.
Pour échapper à la censure, ou être mieux accepté, le peep-show s’appelait auparavant Scène pour nus. L’installation performative Scène pour récit nu adresse donc un grand clin d’œil à ces stripteases et spectacles érotiques qu’il convenait de scruter au travers d’une lorgnette. Entourée d’écrans et de nos regards, Nach y interagit avec des images. La chorégraphe a ressorti des films et photos de ses archives, piochées dans ses années krump, ses créations ou ses voyages – dans les montagnes du Japon, où elle a découvert le butô et dans les bars d’Andalousie, où elle observait les danseuses de flamenco danser.
Film augmenté de sa présence, Nach ouvre le dialogue, ajoute de la fiction et répond par la danse à ce qui se passe sur les écrans. Attachée à raconter son histoire, au travers de ses spectacles, de ses deux conférences dansées et à présent avec ce nouveau format, l’artiste continue de prendre la parole. Et se met à nue sans être toute nue.