Pierrot lunaire
Solistes du conservatoire + Acronie
Commandée au compositeur autrichien Arnold Schönberg en 1912 par la célèbre diseuse de cabaret berlinoise Albertine Zehme, PIERROT LUNAIRE est une œuvre déroutante à plus d’un titre, mise en scène dans un environnement technologique.
Tout d’abord, par son orchestration singulière, avec huit instruments pour cinq instrumentistes (violon ou alto, flûte ou piccolo, clarinette ou clarinette basse, piano et violoncelle), ensuite, par l’utilisation du sprechgesang ou « parlé-chanté », qui est une sorte de déclamation devant suivre une certaine ligne musicale, et enfin, par l’atmosphère macabre qui se dégage des poèmes d’Albert Giraud, traduits et adaptés par le poète expressionniste allemand Otto Erich Hartleben. La combinaison de ces éléments forme ainsi les 21 tableaux d’un mélodrame musical unique en son genre.
Afin de s'inscrire dans le sillage de l'ingéniosité et l'inventivité remarquable dont le compositeur a fait preuve, à cette époque charnière dans l'évolution de l'expression artistique, les artistes proposent d'accompagner l'interprétation musicale d'un environnement visuel conçu pour l'occasion. Résolument expérimental et exploratoire, engagé dans une dynamique de recherche-création, le dispositif mis en place cherche à mettre en œuvre les intelligences artificielles technologiques contemporaines : textes et images sont générés en temps réel, en interaction directe avec la musique interprétée, pour environner les musiciens à l'aide de vidéoprojections.
