Mon oncle
Nous sommes à la fin des années 50. Monsieur Arpel vit avec sa femme et son fils dans une maison très moderne, équipée de gadgets technologiques absurdes et inutiles mais qui font sensation auprès des invités. Le frère de Madame, Monsieur Hulot, est un homme d'un autre temps, très différent d'Arpel, rêveur, sans emploi et maladroit. Pour l'occuper et l'éloigner de son fils qui aime bien jouer avec son oncle, Monsieur Arpel lui trouve un travail dans une usine…
Mon oncle est un film entre deux mondes : l'ancien, dans lequel vit Monsieur Hulot, et celui qui s'amorce à la fin des années 50 et qui commence à faire de l'ombre au premier. Monsieur Hulot est le passeur, celui qui ne refuse pas la modernité, mais qui se sent quand même plus à l'aise dans son petit quartier populaire, épargné par les transformations urbaines, où tout le monde se connaît et où les gens se parlent. D'ailleurs, le film adopte le rythme lent de la vie à la campagne. Le burlesque de Jacques Tati n'a rien à voir avec le burlesque hollywoodien au rythme endiablé de la première moitié du vingtième siècle. L'appel au rire est moins frappant, plus subtil.