Ernest et Célestine
Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs…
Ce qui est frappant dans les albums d’Ernest et Célestine, c’est l’importance de la tendresse entre les personnages, et ce rapport à l’enfance qui est si bien représenté dans ces dessins et ces situations. Ernest a un côté enfantin même s’il représente l’adulte. Les personnages sont en fait deux enfants. Tout est remarquablement bien « senti ». L’auteur Gabrielle Vincent avait un rapport très fort à l’enfance et ses livres, construisent un univers tendre dans lequel on se sent en sécurité. Ce film d’animation est un ravissement de bout en bout. Associant des dessins d’une grande douceur à un rythme parfois déchaîné et à un humour mordant, porté par la composition musicale de Vincent Courtois, le film touche en plein cœur sans jamais s’abandonner à la mièvrerie. C’est drôle, vif et poétique.