Cendrillon
Le Ballet royal de Covent Garden ne s’est pas aventuré dans une lecture contemporaine du célèbre ballet de Prokofiev, Cendrillon, créé en 1937 à Leningrad, c’est le moins qu’on puisse dire de cette captation réalisée à Londres en avril dernier. La chorégraphie de Frederick Ashton, les costumes et les décors d’Alexandra Byrne, Tom Pyne et Finn Ross, nous renvoient sans complexe à l’époque de Charles Perrault et des frères Grimm et cela donne un spectacle éblouissant qui peut ravir les publics les plus larges.
Marianela Nunez est une Cendrillon magnifique, autant que le Prince de Vadim Muntagirov, leurs comparses ne leur cèdent en rien quant à la qualité de leur interprétation. La dimension onirique, renforcée par la subtilité des décors, des lumières et des habillages vidéo, est exaltée comme rarement. Du côté de la fosse, Koen Kessels offre une vision parfaitement caractérisée des différents épisodes d’un ballet qui n’a rien à envier au plus célèbre Roméo et Juliette du même Prokofiev, et fait sonner l’orchestre du Royal Opera House avec tout le brillant requis.