Thelma du pays des glaces
Thelma est différente des autres pingouins du Pays des glaces : elle n’aime ni la neige, ni le froid, et encore moins l’eau glacée ; elle rêve aussi de pouvoir voler… Tout cela sans doute parce qu’elle a été élevée dans la Grande Forêt par un chat, Wilhem et une souris, Sophia. À l’approche de son cinquième anniversaire, Thelma décide de faire la fête avec ses amis. Mais alors qu’elle commence à craindre que son anniversaire ne vienne jamais, la voilà embarquée dans une aventure qui l’aidera à découvrir la valeur d’être fidèle à elle-même. Être un pingouin, ce n’est pas si mal après tout !
Pingouin, chat, souris, pieuvre ou escargot, Thelma du Pays des glaces reprend les codes de nombreux contes et fables, en littérature comme au cinéma, mettant en scène des animaux humanisés, doués de parole. Les enfants, par curiosité et empathie, étant naturellement fascinés par les petites bêtes comme par les grosses, éprouvent beaucoup d’intérêt pour les histoires où elles sont présentes. Mais exploiter les caractéristiques animales pour créer des personnages rend aussi très lisibles nos traits particuliers d’humains, nos comportements et mimiques, nos différents caractères et statuts sociaux.
Cette tradition remonte à l’Antiquité avec les poèmes d’Esiode ou d’Ésope, ayant inspiré à leur tour La Fontaine pour ses célèbres fables. Les animaux y représentent les multiples facettes de la personnalité humaine : le renard est rusé, le lion fier et dominant, la fourmi travailleuse. Ces personnages anthropomorphes se retrouvent plus tard dans les contes de Perrault ou des frères Grimm.
La littérature pour enfants s’appuie sur ce succès. Lewis Caroll crée le fameux lapin blanc d’Alice au pays des merveilles, R. Kipling réunit Mowgli et l’ours Baloo dans Le Livre de la Jungle. Le cinéma d’animation, dès le début du XXe siècle, s’inspirant des contes et fables, s’est naturellement emparé de l’anthropomorphisme, de Mickey la célèbre souris de Disney jusqu’à nos jours. Utiliser des animaux humanisés permet aussi d’aller à l’essentiel dans la nature des personnages, de bien les différencier physiquement, tout en leur attribuant des psychologies bien typées.
