Vivarium
Traverser la surface, flirter avec l’abîme et toucher l’infini : avec cette traversée sensorielle, La Vouivre, compagnie complice de LUX, célèbre l’identité dans sa multiplicité, ses contradictions, et surtout ses potentiels.
Dans la profonde obscurité du plateau, des sources de lumière intermittentes sculptent l’espace, tandis que se déploient en bande-son des échos d’un chaos lointain. Éclairée de temps à autre, une silhouette émerge avant de disparaître aussitôt. Ses mouvements ne se livrent que par fragments, invitant le spectateur à compléter dans son imagination les pièces manquantes pour recomposer la logique des gestes.
Avec Vivarium, la compagnie La Vouivre poursuit ses explorations des zones de seuils, de frontières et d’entre-deux-mondes, où tout est impermanence, multiplicité et possible. Ici, c’est la question de l’identité qui est au travail. Dans le grand bal de la scène sociale, avons-nous jamais vraiment accès à l’autre dans sa totalité, ou seulement par bribes ? Sommes-nous toujours les mêmes, en fonction des circonstances ? Où se cachent les multiples moi que nous abritons, tapis sous la surface des apparences ? Troublant les perceptions, les chorégraphes Bérengère Fournier et Samuel Faccioli, accompagnés pour l’occasion du créateur numérique et metteur en scène Adrien Mondot, nous emmènent dans une odyssée à travers des paysages intérieurs contrastés. Et, livrent une vision de l’être dynamique et réjouissante, à rebours des crispations contemporaines.
