Pode Ser / C'est toi qu'on adore
La danse de Leïla Ka, interprète chez Maguy Marin pour May B, ne laisse personne indifférent. Une représentation partagée avec deux pièces, son solo Pode Ser et le duo C’est toi qu’on adore avec lequel elle poursuit une quête furieuse pour comprendre ce qui nous anime au plus profond de nous.
PODE SER
Pode Ser illustre la difficulté d’être soi ; il est question de limites, d'aspirations mais aussi de désarroi.Peut-être le désarroi d'être au monde et de n'être que soi. Leïla Ka s’engage seule dans un dialogue brut, à travers différents langages chorégraphiques, à la recherche des identités multiples qui constituent la personne. Elle y affronte le rapport à soi-même, à l’autre, à la société et s’élance dans une sorte de combat qui n’en finira plus. Combat que l’on devine tant à elle-même qu'aux assignations.
C'EST TOI QU'ON ADORE
Souvent, il est trop difficile de mettre des mots sur nos états intérieurs, alors Leïla Ka préfère tenter de les décrire avec des gestes. Second volet d’une série de courtes pièces sur l’émancipation et la difficulté d’être soi, C’est toi qu’on adore continue de creuser cette thématique introspective. Deux femmes, comme une communauté minimale, semblent tractées par un désir de liberté, autant ponctué par l’espoir que par les désillusions. Sur une sarabande lyrique de Haendel elles s’avancent, résistent, luttent contre l’épuisement, parfois chutent, mais finissent toujours par se relever. Au fond d’elles-mêmes, elles savent que ce désir les tient debout. Après son remarqué solo Pode Ser, la jeune chorégraphe aux racines urbaines affirme avec C’est toi qu’on adore une écriture percutante, aussi sensible qu’intense. Une danse qui se lance à corps perdu et pousse un cri de survie.
