Irvin Anneix, artiste vidéaste

Irvin Anneix réalise des films documentaires et des installations vidéo. Ses projets sont collaboratifs et menés notamment avec des adolescents. Il utilise : les réseaux sociaux, la création de communautés virtuelles, l’autofilmage. Il s’intéresse également aux liens entre les générations.

«Territoires intimes» est un projet documentaire qui propose de découvrir le patrimoine intime de la Drôme au travers des récits de ses habitants. Les élèves de 10 collèges du département deviendront les acteurs et les «passeurs d’histoire».

Dans un premier temps, les élèves réaliseront des films autour des lieux favoris de leur territoire. Ensuite, ces apprentis documentaristes, munis d’un micro, iront eux-mêmes collecter la mémoire du territoire au travers d'interviews et de photos de personnes âgées. Les contenus multimédias collectés (témoignages sonores, photos, dessins, archives, productions plastiques) seront éditorialisés et mis en ligne sur le blog du projet.

Un atelier graphique de 3 heures aura lieu dans chacun des collèges, la semaine du 15 janvier 2024. L’artiste proposera aux élèves de réaliser de grandes affiches manifestes autour de leur ville idéale, une sorte de pas de côté pour s’autoriser à rêver le futur.

— QUI SUIS-JE ?
Je m'appelle Irvin Anneix et je suis vidéaste. Je réalise essentiellement des projets documentaires (films, séries, livres, installations vidéo). J'ai réalisé plusieurs projets autour de l'adolescence. Pour mon premier projet "Mots d'ados", j'ai collecté 300 journaux intimes d'adolescents, que j'ai fait lire, face caméra, à d'autres adolescents qui en deviennent la voix. Mon dernier projet "Cher futur moi", est une série documentaire pour laquelle je demande à des participants francophones du monde entier, entre 15 et 20 ans, de se filmer dans leur chambre et d'adresser un message en vidéo à leur "futur moi" de dans 10 ans (www.youtube.com/cherfuturmoi).

J'interviens régulièrement auprès du public adolescent, principalement dans les collèges et les lycées. Avec eux, je réalise des projets multimédias plus ou moins ambitieux sur des thématiques très variées. Ce projet sur le territoire invite les collégiens à porter un regard attentif à leur environnement et à son histoire (les paysages, mais aussi les êtres vivants qui l'habitent). J'espère que le projet pourra leur permettre d'être fiers du lieu qu'ils habitent. Le projet les invite aussi à prendre soin des seniors, souvent invisibles, et qui ont pourtant tant à nous apprendre. Dans le projet, les élèves seront à la fois créateurs de contenus et passeurs d'histoire. Dans une approche documentaire multimédias, les élèves s'initieront autant aux pratiques plastiques qu'aux pratiques numériques : le son, l'écriture, la lecture, le dessin ou encore la photographie.

Phase 1/5
Dans un premier temps, choisissez un lieu auquel vous êtes particulièrement attaché et qui se trouve dans votre territoire ou à proximité (quartier / village / ville). Attention, vous devez pouvoir vous rendre facilement dans ce lieu, car il faudra le filmer / le photographier.

Il peut s’agir d’un lieu intime (votre chambre, la maison de votre tante, le grenier de vos grands-parents, un jardin, un balcon etc.), d’un espace naturel (un parc, un arbre, un paysage, une rivière, une montagne etc.) ou d’un lieu public (votre collège, votre ancienne école maternelle, un terrain de foot, un commerce, une rue, une salle de sport, une place, etc.). Prenez le temps de bien réfléchir.

— voir les autres phases


Cette partie consiste à enregistrer avec le microphone de son téléphone les récits de personnes âgées vivant depuis longtemps dans la Drôme. L’idée est de collecter la mémoire vernaculaire et intime du territoire : les us et coutumes comme les traditions autrefois pratiquées dans les villes et villages, les événements historiques (catastrophes naturelles, guerres...), le passé agricole ou industriel, les mutations du territoire, les lieux disparus, les spécialités culinaires, linguistiques, artistiques etc.

À cette occasion, les élèves peuvent collecter des objets du passé, des archives photographiques et audiovisuelles. Les élèves peuvent interviewer leurs ancêtres (grands-parents, arrière-grands-parents, grand-oncle, grand-tante, etc.) ou des seniors avec lesquels ils n’ont pas de liens de parenté.