To Da Bone + Cultes
À l’occasion de l’Année du documentaire 2023, le ministère de la Culture, en lien avec le Centre national de la danse (CND), propose une série de rendez-vous qui met en valeur le film documentaire de danse. Prenant appui sur la collection des 71 films de danse soutenus par la Direction générale de la création artistique, une quinzaine d’événements permettra au public de découvrir ce corpus, autour de trois thématiques : « une jeunesse », « d’autres corps, d’autres danses » et « portraits de chorégraphes ». Chaque projection sera accompagnée par des rencontres.
To Da bone
Dans un monde où la révolution se fait de nuit et les lois sont votées à l’aurore, quelles nouvelles formes peut prendre l’insurrection ? To Da Bone est une œuvre qui souhaite parler d’une certaine révolte intime de la jeunesse. Et qui cherche à s'interroger sur le rôle que peuvent jouer les nouveaux médias, et principalement les réseaux sociaux comme Facebook ou Youtube, dans leur capacité de mobiliser des foules et de susciter des mouvements d’opposition. Au plateau, plusieurs danses que nous regroupons sous le terme de "post internet" seront réactivées, et plus particulièrement celles issues du mouvement Hardstyle et des Hard-Dances comme le Tekstyle, le Shuffle, le Hakken et notamment le Jumpstyle.
Cultes
En 1967, près de 100.000 jeunes déferlent spontanément à San Francisco pour changer de vie, et tenter de dépoussiérer le vieux monde. C’est le « Summer of Love ». Deux ans plus tard, en 1969 : Woodstock - le premier rassemblement de masse lié à la musique - se mettait en place. Les festivals étaient nés. Ce rassemblement aujourd'hui désigné comme le point important de la contre-culture et de l'anti-capitalisme pacifiste, a cependant vite été rattrapé par le système qui l'avait vu naître : les organisateurs ont dû revendre les droits à la Warner pour régler leurs dettes. 50 ans plus tard, la situation s'est encore aliénée et cette idée du festival comme culture authentique jaillissant spontanément des masses, est plutôt devenue la forme ultime de l'industrie culturelle, celle de la masse, qui la consomme de manière passive. Dans ce film, nous avons voulu capturer la manifestation concrète du culte qui se traduit par des pratiques et des performances ritualisées, une liesse de masse et et une messe consumériste.