Norah
Dans un petit village saoudien isolé des années 90, lorsque l’expression artistique était interdite, Nader, un nouveau professeur d’école et artiste secret, arrive au village et rencontre Norah, une jeune femme qui réveille la créativité en lui et l’inspire à peindre à nouveau. Au péril de leur vie, ils développent une connexion délicate et un lien discret. Nader éclaire Norah sur le vaste monde en dehors de sa petite communauté et elle réalise qu’elle doit partir, pour trouver un endroit où elle pourra s’exprimer librement en tant qu’artiste.
Norah nous arrive d’un pays encore rare dans le cinéma et où la condition féminine demeure entravée. Le premier film de Tawfik Alzaidi n’a pas l’ambition d’être un manifeste politique, mais bel et bien une déclaration d’amour à l’art, biais par lequel nos âmes s’expriment librement. Ainsi, les scènes de dessin et de peinture sont superbes, accordant une attention particulière aux préparatifs ou au regard de l’artiste, et offrant au film ses plus beaux moments. Le charme espiègle et fougueux de la jeune Maria Bahrawi et la présence convaincue de Yagoub Alfarhan achèvent de rendre ce film infiniment attachant.