Memoria
Jessica, botaniste mélancolique vivant en Colombie, est réveillée en sursaut par un bruit métallique et sourd, un gros « bang » mystérieux qui la pousse à se lever pour vérifier qu’elle ne l’a pas rêvé. Mais tout est calme dans son appartement. C’est dans sa tête que les choses se bousculent. Ce son, qu’elle est la seule à entendre de façon régulière, est-il le signal d’alarme envoyé par son esprit à cette femme récemment endeuillée… ?
Memoria n’a rien d’un thriller, malgré le réel suspense qui entoure les hallucinations sonores de son personnage principal. Avec une esthétique épurée, le film réserve une nouvelle expérience sensorielle, méditative et fascinante, cherchant à interroger les souvenirs individuels et collectifs. Avec ses films (dont Oncle Boonmee, Palme d’or à Cannes en 2010) et ses installations (dont la majestueuse Periphery of the Night actuellement exposée à l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne), Apichatpong Weerasethakul s’affirme comme l’une des voix les plus originales et passionnantes du cinéma contemporain.