La Solitude du coureur de fond
Un jeune homme de la classe ouvrière est placé dans un centre de détention pour mineurs délinquants. Au vu de ses performances sportives, le directeur du centre espère qu’il remportera la course organisée contre une école privée.
À l’opposé des films à composante sportive au ton triomphaliste, celui de Tony Richardson, issu comme Karel Reisz, Lindsay Anderson et John Schlesinger du free cinema anglais des années 1950, est le récit d’une révolte individuelle, partagé entre le présent du protagoniste au centre de détention et les réminiscences intimes de son passé, socialement ingrat. À la fois lyrique et sec, sarcastique et élégiaque, La Solitude du coureur de fond confronte deux acteurs de générations différentes, parmi les plus représentatifs de leurs époques respectives : le jeune Tom Courtenay, inoubliable en « angry young man », et son aîné Michael Redgrave.