Il Mio corpo
Sous le soleil de Sicile, Oscar récupère de la ferraille avec son père. À l’autre bout de la ville, Stanley le Nigérian vivote grâce aux petits travaux donnés par le prêtre de la paroisse. Tous deux ont le même désir, celui d’une vie meilleure…
La Sicile. Nom mythique, altier, prestigieux, depuis ses temples antiques jusqu’à Pirandello, en passant par ses paysages de carte postale ou sa mafia tant exploitée au cinéma. Pour son deuxième long-métrage, après « Pescatori di corpi » (2016), le réalisateur italien Michele Pennetta choisit pourtant d’en présenter la face sombre, obscure, même si le soleil attendu se trouve bien au rendez-vous. Mais il s’agit d’un soleil écrasant, implacable. Le résultat est passionnant : grande maîtrise de l’image, rapports entre un paysage sublime et une misère humiliante, plongée dans l’univers des migrants et, en sourdine, présence d’une chrétienté lancinante.