Hurlula - le concert
Concert chorégraphié en trio, Hurlula est une traversée délirante sur le cri, entre hurlement et hululement. Un débordement émotionnel libérateur qui a le pouvoir de métamorphoser les corps.
De rage, de peur, de surprise, de douleur… le cri transperce le silence et nous échappe toujours. Hurlula s’empare de ce débordement expressif en le situant quelque part entre le hurlement humain et le hululement d’animaux nocturnes. Sur scène, en dialogue avec le silence, les percussions live et les nappes de larsens électro-acoustiques, une danseuse se livre à différentes nuances de cris.
De clameurs en clameurs, son corps entre en métamorphose.
Avec cette proposition qui se nourrit visuellement du célèbre tableau expressionniste de Munch ou des photographies énigmatiques de Claude Cahun, Flora Détraz continue d’interroger les liens entre le mouvement et la voix, entre le visible et ce que l’on ne peut percevoir avec les yeux.
Après son vibrant solo Tutuguri, le quatuor médiéval et capillaire Muyte Maker ou les visions délirantes des oiseaux de nuit de Glottis, cette création – qui intègre le film Hurlula dans un volet cinématographique – promet une hallucinante plongée, intimiste, extatique et lunaire.
Si Flora Détraz expérimente les objets-vidéo en parallèle de ses créations scéniques, c’est que la caméra est une manière pour elle d’enrichir son écriture chorégraphique. Accélérations, ralentissements, coupes et changements d’échelles sont autant de possibilités qui lui permettent de jouer sur le rythme et l’illusion, s’adresser directement à notre inconscient et nous transporter toujours un peu plus loin dans le surréalisme.
Photo : Vincent Delesvaux