Anima Bella
Gioia a 18 ans. Elle vit avec son père dans un petit village des montagnes où elle travaille comme bergère. Rayonnante et généreuse, elle prend soin de sa communauté en collectant et livrant chaque jour quelques litres d’eau thermale provenant de la source « miraculeuse », bien connue pour ses propriétés thérapeutiques. Un jour, sa vie est bouleversée par un événement tragique qui la mènera loin chez elle, dans une ville qu’elle ne connaît pas, pour aider son père.
Anima Bella vaut en grande partie pour les partis-pris de réalisation, qui livre des images sur lesquelles le grain se voit, qui offrent des vues très réalistes de la situation décrite mais qui savent en même temps ne pas l’enlaidir, ne pas l’emmener vers le misérabilisme. Filmés à très juste hauteur, les lieux traversés procurent un grand sentiment de proximité, on y suit l’héroïne et l’on éprouve, comme elle, surprise ou désillusion. Le style de la réalisation se met ainsi, régulièrement, au diapason de la perception du personnage central de l’intrigue. Cette protagoniste est interprétée par la magnifique Madalina Di Fabio, qui éblouit par son intensité et son énergie.