Anatolia
Yusuf et son meilleur ami Memo sont élèves dans un pensionnat pour garçons kurdes, isolé dans les montagnes de l’Anatolie orientale. Lorsque Memo tombe mystérieusement malade, Yusuf est contraint de surmonter les obstacles bureaucratiques dressés par la direction autoritaire et répressive de l’école pour tenter d’aider son ami. Mais, au moment où les adultes comprennent enfin la gravité de l’état de Memo et essaient de l’emmener à l’hôpital, l’école a été ensevelie sous une tempête de neige.
Au milieu de l’indifférence des adultes, le jeune Samet Yıldız impressionne par son entêtement à vouloir venir en aide à son ami malade, provoquant remous dans l’établissement, forçant à la remise en cause, mais se heurtant toujours à un mur. Le film s’attache de manière implacable, à démontrer une démission en chaîne en termes de responsabilité, les adultes se montrant tour à tour insouciants, insensibles, et méprisants. Un premier film qui impressionne par la maitrise de sa mise en scène, et le ton qui oscille entre le tragique et le burlesque.