Grass, lutte d'un peuple pour la vie
En route vers l’Inde en 1924, trois reporters américains (parmi lesquels les futurs réalisateurs de King Kong) rencontrent les Bakhtiari, éleveurs nomades et représentants d’une force politique iranienne. Leur caméra va accompagner hommes et bêtes dans leur spectaculaire migration vers de nouveaux pâturages. La traversée mouvementée du fleuve Karun par plus de 5 000 personnes et leurs troupeaux, l’ascension des cimes vertigineuses de la montagne Zard Kuh constituent des séquences époustouflantes, d’une incroyable intensité. En dépit de leur naïveté, de leur méconnaissance et des conditions difficiles dans lesquelles se déroula le voyage, ils ont réalisé un documentaire remarquablement authentique et réaliste, d’un style moderne, structuré non par le montage, mais par les événements eux-mêmes. Ils étaient si ignorants de ce qu’ils étaient en train de filmer, que la caméra ne pouvait mentir. Grass, lutte d’un peuple pour la vie est l’un des films ethnographiques les plus importants, aussi mythique que Nanouk l’esquimau de Robert Flaherty.
Avant de se « replier » dans les studios hollywoodiens, Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack ont arpenté le monde, rendant compte par les moyens du cinéma d’endroits reculés et méconnus.
Accompagnement musical
Grass est accompagné par l’ensemble vocal baroque Beatus, passionné de musique médiévale. Du chant grégorien en passant par les premières polyphonies et la lyrique courtoise des troubadours aux œuvres des grands compositeurs du XVe siècle, l’Ensemble Beatus s’est donné pour objectif une approche de ces répertoires dans leur relation avec la création contemporaine.