Mais dans quel(s) monde(s) vivons-nous ?
L’art de la marionnette animée ou la « stop motion » reflet des maux de notre société : faits-divers (parfois potaches), domination, aliénation, conflits territoriaux et géopolitiques. Autant de sujets abordés à l’aide d’un médium trop souvent associé au jeune public alors qu’il s’est emparé très tôt de vrais sujets de société.
• L’affaire de la rue Lepic, (d’après G. de La Fouchardière) Raymond Galoyer et André Yvetot (1922) 14 min.
L'agent Balloche, découvre dans une poubelle de la rue Lepic, un corps démembré qu’il apporte à son commissaire. Puis il s'endort et fait un rêve affreux peuplé d'apaches. Son réveil n'est qu'un autre cauchemar car il aperçoit devant lui son légendaire ennemi Bicard, le bouif célèbre, bientôt rejoint par sa non moins légendaire épouse…
• Acte sans paroles, (d’après Beckett) Guido et Bruno Bettiol (1965), 10 min.
L'Homme fait des choses utiles et inutiles jusqu'au bout. Un personnage, expulsé des coulisses d'un théâtre planté au milieu d'un désert, est confronté à des objets curieux descendus du ciel par une corde (…) Ce personnage sous la forme d'un pantin au visage figé presque désarticulé, affronte un monde absurde guidé dans ses actes par un sifflet strident.
• Histoire sans paroles, Bob Zoubowitch (1934), 11 min. (Nouvelle restauration 4K)
Le Japon, représenté par un soldat, s'approche d'un Chinois et lui coupe un pan de sa tunique symbolisant la Mandchourie. Le Chinois court se plaindre à la Société Des Nations. Mais celle-ci n'est qu'un décor en carton-pâte sur lequel le Japonais inscrit le mot "pax" à la mitrailleuse…
• Barbe bleue, Olivier Gillon (1979), 15 min.
La septième femme de Barbe Bleue, profitant de l'absence de son mari, découvre les secrets les plus merveilleux et les plus tragiques du château dont il lui a donné les clefs. Mais elle ne se doute pas qu'ainsi elle va déclencher une série d'évènements.