Le Vagabond de Tokyo

Tetsuya est un yakuza dont le clan vient d’arrêter ses activités. Approché par un clan rival, il décline leur offre. Son ancien chef lui conseille alors de quitter Tokyo et devenir vagabond pour fuir les représailles. Tetsuya parcourt le Japon, des tueurs à ses trousses…

Avec Le Vagabond de Tokyo, la Nikkatsu souhaite mettre en valeur la vedette du moment, le chanteur Tetsuya Watari, en lui confiant le rôle d’un yakuza qui cherche à quitter le milieu et se retrouve traqué par ses ennemis comme par ses anciens complices. Dépassant le cahier des charges, Seijun Suzuki fait éclater cette trame rebattue pour signer un opéra pétaradant, donnant libre cours à son imagination visuelle. Un film inclassable, dont l’ambition expérimentale n’est pas au goût du studio, qui reproche à Seijun Suzuki ses écarts avec le scénario et son avant-gardisme.

Carmen de Kawachi

Fuyant sa petite ville de campagne, Tsuyuko s’installe à Osaka. Elle devient hôtesse dans une boîte de nuit, le Club DaDa, où sa beauté attire la convoitise des clients. Rêvant d’être mannequin ou chanteuse, elle trace son chemin en devant constamment se battre pour conserver son indépendance.

Comme son titre l’indique, Carmen de Kawachi fait écho à l’opéra de Georges Bizet, dont il reprend l’une des thématiques : la quête de liberté d’une jeune femme, soucieuse d’affirmer sa volonté. Yumiko Nogawa reprend au cours d’une scène le célèbre aria Habanera, dans une version rock chantée en japonais. La musique de Taiichiro Kosugi, inspirée par le flamenco, ponctue un film dont le récit ne cesse de rebondir de manière inattendue.