Cinéma

Histoire du cinéma d'animation

Films de commande : cet autre cinéma

Qu’ils soient à des fins publicitaires, de propagande, de prévention ou tout simplement pour vanter les mérites d’une entreprise, les films de commandes ont été des laboratoires d’écritures et d’expérimentations pour de nombreux apprentis réalisateurs ou réalisatrices en devenir ou déjà confirmés dans leur métier.

À l’inverse du cinéma (noble) dit d’auteur, cet autre cinéma n’en est pas moins la preuve d’une riche activité artistique, intellectuelle et d’un réel dynamisme économique. 3 films programmés avec le concours de l’Agence du court métrage, Les films du jeudi, l’ECPAD et la succession René Laloux (ces trois films seront accompagnés de nombreuses autres surprises publicitaires) :

LE SANG
Projection en partenariat / collaboration avec l’ECPAD
France. 1982. Couleur. Sonore. Court. Non-fiction. Durée : 10 min.
Réalisation : Jacques Rouxel
Société de production : ECPAD
Résumé : Le sang sa composition et ses utilisations.

LE JEU
France. 1976. Couleur. . Sonore. Court. Fiction. Durée : 11 min.
Réalisation : René Laloux
Société de production : GCA Films
Résumé : Les enfants de la ville de Tov et des envahisseurs venus d’une autre planète se livrent à une course effrénée pour la conquête d’une énergie inépuisable produite à partir de la fission de l’atome.

LE CHANT DU STYRÈNE
France. 1958. Couleur. Eastmancolor. Sonore. Court. Documentaire. Durée : 13 min.
Réalisation : Alain Resnais
Résumé : La chaîne de fabrication d’un bol en plastique dans une usine Péchiney, est racontée en alexandrins et à rebours. Le bol est façonné par un moule industriel ou par formage sous vide, par simple aspiration. A l’étape antérieure, le matériau est en plaque extrudé issu d’un piston auquel on fournit du polystyrène qui s’égrène et se teinte de beaux colorants. Avant d’être granule, le polystyrène est un jonc, un boudin long et fin issu du styrène, arrivé là grâce à un labyrinthe de tuyaux alors qu’il n’est qu’un liquide incolore. Ces canalisations remontent vers les cuves d’éthylène et de benzène, extraits du pétrole et du charbon. Matières brutes qui s’envolent habituellement en fumée pour nous chauffer et qu’un chimiste a su transformer en matières solides pour en faire d’innombrables objets à visée utilitaire, comme le bol en plastique.

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